La grande épopée

merci pour ce nouveau chapitre,mais olala c'est quoi ce kulgan tout bourrin qui defonce tout ? lui qui est plutot discret et pas forcement tres efficace ... en tout cas ça fais plaisir !

Chapitre XIV

Aucun visage n'était resté indifférent à l'arrivée de la caravane.
- Que faites-vous ici? Hurla Krelos.
- Nous avons une dette à régler envers ces gens...
- Les errants à Morocc! Pensez-vous que nous soyions tombés si bas?
- Vous étiez déjà plus bas que terre avant même notre arrivée...
Prometheus se tourna vers Maeva.
- Nos alliés ont l'air de s'apprécier...
- C'est une longue histoire.
- S'ils se battent entre eux, nous ne sommes pas sortis.
La dispute entre ls dirigeants de Morocc et les chefs des Errants ne stoppait pas.
- Nous n'avons nul besoin de votre aide, vils bâtards! Repartez avant que nous ne vous massacrions!
- Je vois que votre honneur est toujours irréprochable, Krelos...Comment une telle cité peut-elle être dirigée par une ordure de votre espèce?
- Je vais vous...
Les deux criards se firenet violemment attraper à la gorge par des gants métalliques. Des deux côtés, gardes comme nomades avaient dégainé leurs armes, prêts à trucider l'homme qui osait mttre la main sur leurs chefs. Prometheus ne semblait pas s'en soucier.
- Je ne connais pas la nature de votre conflit, je ne veux pas la connaître. Des hordes de démons vont arriver d'ici moins d'une demi-heure. Si vous tenez à vous entretuer, à votre guise. Mais nous avons besoin de toutes les forces nécessaires pour repousser cet assaut. Ne pensez pas que votre aveugle fierté suffira à les repousser. Ce n'est que notre union qui pourra les vaincre.
Il relâcha Krelos et Omega. Les deux s'échangèrent un regard froid.
- Nous pouvons remettre ce différend à quelques heures, dit Omega d'un sourire.
- Cela doit être possible en effet, répondit Krelos.
- Quel est ton nom, érudit? Demanda Prometheus.
- Je suis Omega de Gonryun.
- Quel serait le meilleur placement pour tes guerriers?
- Nous vivons dans ces dunes. Mes hommes ne souffriront pas de ce terrain. N'espérez néanmoins pas que nous vous servions de chair à canon.
- J'y veillerai personnellement.
- Puis-je te faire confiance? Tu es paladin, mais tu es un ami de nos bourreaux.
Les regards des deux hommes convergèrent vers Krelos.
- Je ne vois aucun ennemi ici, répondit Prometheus. A mes yeux, tu es un combattant comme nous tous.
Omega hocha la tête.
- Disposes-tu d'assez d'expérience en combat? Pourras-tu commander tes troupes en fonction de la situation?
- Je ne suis pas érudit pour rien.
- Alors place-les comme tu l'entends. Je compte sur toi.
Omega se tourna vers sa garnison. Sam lui emboîta le pas, après un regard vers le paladin. La troupe sortit ses armes ainsi que ses bagages, et installa une garnison de fortune devant la herse du Nord de la ville.
- Faire confiance à ces barbares! Tu ne sais pas qui ils sont, Prometheus! C'est une honte pour notre cité!
- Sans armée, il n'y aura aucune cité à contempler. Si tel est le cas, je te rassure, ton honneur n'aura plus rien à craindre de personne.
Sur ces mots, il se dirigea vers Mica et Maeva.
- Des nouvelles des autres?
- Ils devront traverser les armées adverses s'ils veulent rentrer désormais...
- Comment pourraient-ils réussir à percer une telle défense? Rétorqua Maeva. S'ils étaient si puissants, nous n'aurions même pas à chercher d'alliés!
Prometheus resta silencieux. Il leva son avant-bras gauche. Un chapelet y pendait. Il se souvint alors de la Grande Guerre.

La pièce était éclairée d'une étrange lueur bleue. Prometheus était au centre, vêtu d'une simple chemise. Trois ombres se tenaient chacune à une extrêmité de la pièce.
- Vous n'avez pas besoin de faire ça, vous savez...
- Tu as déjà perdu un oeil à cause de ta folie. Si tu ne peux te contenir seul, il te faudra une protection conséquente.
Prometheus se toucha l'oeil droit. Une cicatrice l'ornait, partant du sourcil et s'arrêtant au-dessus de la joue.
- Si tu étais moins fou, en effet, cela rendrait les choses plus faciles.
La deuxième voix parlait tandis qu'un nuage étoilé tournait autour d'elle.
- N'hésitez pas à dire que je vous suis inutile...
Un gigantesque éclair frappa la salle.
- Nous n'hésiterions certainement pas, si nous ne te savions pas si susceptible, déclara la troisième ombre.
Les trois se mirent à rire, tandis que Prometheus secoua la tête en souriant.
- Attrape ça!
L'un des ombres lui envoya un objet en forme de croix.
- Tu as peur que j'oublie que je suis paladin?
- Crétin. Porte-le, tu comprendras.
Prometheus attacha le chapelet à son poignet gauche. Une aura de protection semblait l'envahir. Son corps était enveloppé d'une lueurblanche.
Une voix parla alors dans sa tête.
- En plus de te protéger, cet objet te permettra de me parler par télépathie en cas de problème. Je te préviens à l'avance que si tu t'en sers inutilement, je brise le lien sur-le-champ.
- Merci, Requiem.
- Voilà qui devrait améliorer les choses, proclama la troisième ombre.
Korby.
Il s'avança vers Prometheus, un énorme bouclier entre les mains. Un cercle en diamant ornait le contour.
- Tiens-le fermement.
Prometheus agrippa le bouclier d'argent. A l'instar du chapelet, porter le bouclier faisait croître en lui une sensation de sérénité.
Korby tapa dans ses mains et fit apparaître une sphère de foudre, qu'il envoya directement sur Prometheus. Machinalement, ce dernier plaça son bouclier afin de parer. La sphère pénétra dans le diamant et fut comme engloutie. Seule une décharge piquota le poignet du paladin, tandis que l'énergie absorbée par le bouclier ressortit avant de fondre vers le sorcier.
- Et voici pour finir, proclama la dernière ombre, qui n'était autre que Kulgan. Mes enchantements feront effet lorsque ce sera nécessaire. Pas de mise en théâtre donc.
L'armure de Prometheus était placée sur une table. Elle scintillait, de légères étoiles bleues tourbillonaient tout autour.
- Tu n'as plus aucune excuse pour perdre un autre membre désormais.
- Merci. Merci à tous.

- Aucune cicatrice depuis ce jour...
- Hein?
Prometheus réalisa qu'il venait de parler à voix haute.
- Rien.
Il empoigna fermement le chapelet et ferma les yeux.
- Requiem...
Sa propre pensée résonna plusieurs fois dans sa tête, comme s'il venait de hurler dans une caverne.
- Requiem...Où êtes-vous? Les armées vont arriver d'ici peu de temps, vous ne disposerez peut-être plus des fortifications.
- Ne t'inquiète pas pour nous. Et lâche cet objet, il fait mal au crâne.
- Ennemis aux portes Ouest!
- Ils sont arrivés...Et nos amis ne sont toujours pas là.
Le lieutenant Deran, assigné aux murailles Ouest, regarda les effectifs.
- Ils sont moins nombreux que prévu, dit-il.
Prometheus, lui, sourit.
- Regardez-les plus attentivement, Deran...Les démons sont-ils alliés aux prêtres et arborent-ils les bannières d'Izlude?
- Des renforts? Enfin?
- Des alliés de poids.
- Ouvrez les portes!
Arriva ainsi Requiem, Korby et Vrizag, accompagnés d'une petite garnison, mais aux têtes célèbres. Un trio légendaire composé de deux magiciens et d'un forgeron, et la confrérie des épéistes d'Izlude.
- Tu t'inquiètes trop, Prometheus, dit Requiem. Ce n'est pas bon.
- Nous avons croisé ces gars-là en route, enchaîna Vrizag. Mieux vaut voyager ensemble, quand une tonne de démons peut surgir d'une minute à l'autre!
- Je refuse de rester cloîtré derrière des murs une bataill entière, proclama Ephaistos.
- Celui-ci va te plaîre, petit! Il est aussi fou que toi.
Prometheus regarda attentivement le forgeron.
- Alors nous sommes faits pour nous entendre, dit-il en souriant.
Un son de cor se fit entendre. Puis un autre, venant de l'opposé.
- Alerte! Démons à l'Est!
- Démons au Sud!
- Il nous manque encore Kulgan, Olmur et Chendra!
- Deran! Hurla Krelos. Envoie un faucon à Frend! Dis-lui d'envoyer ses archers au Sud tant que les portes Nord et Ouest ne sont pas attaquées!
Chacun regarda à l'horizon. Cette fois ils étaient bien là. Un nuage noir, prêt à faire face. Un se tenait devant, la peau sombre, de longs cheveux blancs, des yeux sans pupilles. Il ouvrit son livre et prononça une formule. Le sable se couvrit alors d'une fumée noire.
- Un terrain maudit...Murmura Korby.
- Est-ce néfaste? Demanda Krelos.
- En plus d'annuler leurs difficultés à marcher sur du sable, ce terrain est capable d'absorber la magie.
- Cela a tout de même un avantage, répondit Requiem. Ils sont movibles grâce à la magie, leurs capacités vont forcément être altérées.
- Le trio, allez à l'Est. Nous restons ici.
- Il est inutile que le mage reste là alors que le terrain est invoqué...
- L'invocateur ne restera pas en vie longtemps...
Prometheus lâcha son bouclier et prit l'arbalète d'un garde proche. Au même instant, l'invocateur donna l'ordre à ses troupes d'attaquer. La horde se mit en marche en hurlant.
- Mon disciple n'est pas archer pour rien...
Le carreau partit à grande vitesse. Le prêtre des ténèbres esquissa un sourire, avant de disparaître dans un nuage de fumée.
- Bon sang!
- Archers...Feu!
Un déluge de flèches tomba sur la horde. Certains démons furent tués sur le coup, mais tant qu'ils avaient un souffle, ils ontinuaient à avancer. Korby entama une incantation. Les démons n'étaient maintenant plus protégés par le terrain maudit. Un immense météore tomba près des fortifications, créant un immense cratère, tuant sur le coup plus d'une dizaine d'ennemis.
- Ce prêtre m'inquiète...Il reste en arrière à se protéger au lieu d'avancer aider ses troupes...
- Il doit réserver sa magie dans l'attente qu'une muraille tombe.
- Il peut attendre longtemps! Clama Krelos.
Un faucon arriva sur l'épaule de Prometheus. Un message pendait à sa patte. Prometheus dénoua le noeud en hâte avant de faire repartir le faucon.
- Le flanc Est est bombardé par des archers.
- Que décides-tu?
Prometheus hésita un instant.
- Envoyez vos archers là-bas. Nous avons jusque-là une chance incroyable.
- Que veux-tu dire?
- Ici, il n'y a qu des guerriers, et uniquement des archers à l'Est. Ces derniers ne pourront pas détruire un rempart avec leurs flèches. Que les guerriers se préparent. Nous allons ouvrir la herse Sud.
- Tu es fou!
- Je suis au courant.
Krelos paniquait à l'idée d'ouvrir la herse. Vrizag, quant à lui, explosa de rire.
- Je te retrouve, gamin! Nous sommes prêts!
Requiem te Korby hochèrent la tête en souriant.
- Ouvrez les portes! Pour Morocc...A l'assaut!
Une avalanche de guerriers sortit en trombe des murailles. Esquivant le cratère, ils se placèrent le long des murailles. Les deux armées rivalisaient maintenant en taille.

- Omega! Ils arrivent!
L'érudit se leva d'un bond. Il regarda au devant. La nuée noire était bien présente. En haut des murailles, quelques archers étaient en joue. Des piquiers avaient été placés afin d'aider les errants.
- Qu'en est-il du reste, Sam? Demanda-t-il.
- Les autres portes sont également attaquées. N'espérons pas plus de renfort de la part de ces traîtres.
- Ce paladin sera le prochain si nous servons d'appâts...Quoi qu'il en soit, écoutez-moi tous! Nous avons ici et maintenant l'occasion de montrer à ces mécréants notre véritable valeur! Nul n'est besoin d'armée!
- Qu'ils tremblent devant notre puissance, enchaîna Sam, levant ses katars au ciel.
Chaque guerrier leva son arme en criant. Omega invoqua à son tour un terrain. Le vent souffla fort, un vent venu de nulle part, et ne soufflant qu'autour de l'érudit. Ne s'arrêtant pas, il murmura une formule. Bientôt, un globe de foudre grossit au-dessus des démons, avant de libérer son contenu en un éclair ravageur.
- Je vous attends...

merci pour ce nouveau chapitre, à ce rythme tu peut bientot sortir le bouquin nan ?

Hmm, bouquin, je pense pas, quand on regroup tout on remarque que ça n'est pas si gros que ça, les actions manquent de détail...

Néanmoins en retraçant depuis le début et en finissant sur cette voie, qui sait...Ca me ferait plaisir de mettre mon nom parmi les auteurs .

Chapitre XV

L'assaut était lancé. Guidés par Prometheus, Korby et Requiem, l'armée de Morocc se jetait sur les démons. Ces derniers étaient perturbés, ne s'attendant pas à ce que leurs ennemis quittent leurs murs.
Korby, n'ayant rien à craindre des attaques du fait de sa position arrière, ravageait les rangs en lançant ses sorts les plus longs d'invocation et les plus dévastateurs, décimant par dizaines les engeances infernales. Une tempête de feu s'abattait d'un côté tandis qu'un gigantesque météore de glace tombait de l'autre, explosant en plusieurs épieux de glace.
Prometheus, lui, était en pleine frénésie, faisant tournoyer son épée avec une rage démentielle. Mais le plus concentré était pourtant Requiem, allant sans cesse d'un côté à l'autre de l'armée, soignant qui en avait besoin. Il donnait ses soins avec une coordination impeccable, si bien que le nombre de guerriers humains tombant était risible face à celui des démons.
Subitement, plusieurs monstres armés de bâtons ornés d'un crâne et de livres se placèrent en cercle au milieu de l'armée. Ouvrant leurs livres comme un seul, ils se mirent à chanter un cantique probablement maudit. Des nécromanciens. Usant de leurs pouvoirs afin de créer une zone d'ombre au sol. De cette zone commmencèrent à tournoyer des nuages noirs.
- Ne les laissez pas finir leur cantique! Hurla Prometheus.
L'armée était en déroute. Les hommes du désert foncèrent sur les mages, négligeant l'organisation de leur défense. Korby, qui aurait été le mieux placé pour réduire cette chanson infernale à néant, était à présent vulnérable. Et entouré de quatre démons. Prometheus tourna la tête. Voyant la situation, il jura avant de foncer à son tour vers son ami. Il prononça une formule ancienne tout en avançant. La lame d'argent de son épée scintilla. Puis il fit un geste sec du bras droit, comme s'il voulait jeter son épée. La lueur se détacha de cette dernière et alla se placer dans la tête d'un des opposants. Une lame sacrée. Il avait appris à invoquer la lumière à la cathédrâle où il avait reçu son enseignement de paladin. Voyant ce spectacle, les trois survivants se tournèrent vers l'homme en armure qui arrivait comme une flèche. Un se plaça sur sa route, les deux autres se détournèrent, voulant visiblement encercler l'ennemi. Mais Prometheus s'arrêta brusquement, et appuya ses mains sur son épée, lame au sol. On pourrait croire qu'il se reposait. Puis il se mit à sourire. Les démons entendirent trop tard la formule magique. Se retourner vers Korby était maintenant vain. Ce dernier avait déjà les mains jointes. Le sable du désert s'enroula autour des trois monstres, puis retourna à la terre, accompagné de ses proies. Les démons venaient d'être enterrés vivants.
- Belle diversion.
- On ne peut pas en dire autant de ton sort! Si ce n'étaient pas des démons, je les plaindrais presque.
- Nous n'avbons pas l'air tirés d'affaire...
Prometheus se retourna vers ce que venait de voir Korby. De la zone d'ombre invoquée par les nécromanciens jaillirent des vingtaines d'autres créatures, bien plus armées que les premières. Plusieurs régiments de ces vétérans étaient maintenant sur le terrain. Les démons regagnèrent le sourire, tandis que les humains le perdirent.
- Nos forces ne tiendront pas face à cela.
Prometheus se tourna vers le sorcier. Ce dernier venait de sortir un sachet de poudre, qu'il saupoudra sur ses mains.
- Te reste-t-il assez de forces pour ça?
- Tu sais ce qu'il te reste à faire.
- Korb...Ca pourrait te tuer.
Le sorcier toisa son ami.
- Si je ne suis pas capable de réaliser ça, je ne ferais définitivement pas le poids face à elle.
Prometheus hocha la tête.
- Vrizag! Requi et moi devons rester en protecteurs. Combien de temps peux-tu nous donner?
- De combien de temps avez-vous besoin? Hurla Vrizag en réponse, arrêtant sa tuerie.
- Sept minutes, répondit Requiem, qui se tenait à présent aux côtés du paladin, ayant entendu le plan.
- Izludiens...Pas de quartier!
Les épéistes d'Izlude se réunirent autour de Vrizag.
Première minute.
Le trio n'avait pas encore attiré une totale attention. Seuls quelques adversaires se risquaient à affronter ces derniers. Korby avait les yeux fermés, la poudre sur ses mains luisait. Prometheus avait créé un lien de défense avec lui. Il l'avait déjà utilisé auparavant, alors que la troupe était attaquée par des golems. La dévotion. Un paladin devait être prêt à subir les souffrances d'un autre si cela était nécessaire.
Et si le sort échouait...Non seulement Korby serait tué sur le coup, mais Morocc serait condamnée.
Deuxième minute.
Prometheus gagna un peu plus d'espoir à chacun de ses coups d'épée. Les assauts n'étaient pas bien durs à repousser. L'état de son ami l'inquiétait cependant. La dernière fois que Korby avait utilisé cette attaque, il était resté une semaine dans le coma. Il ne dut son salut qu'aux talents de Requiem qui avait pu le sauver à temps.
Troisième minute.
Alors que la bataille faisait rage, un nécromancien cessa ses assauts magiques sur l'armée. Il se tourna vers Korby. Bien sûr...Une telle concentration de magie émanent d'un même point ne passerait pas inaperçue longtemps.
Le mage squelette lança quelques ordres dans une langue inconnue, et plusieurs vétérans démons se jetèrent vers le trio. Vrizag comprit la manoeuvre et s'interposa.
- Vrizag, non!
Prometheus était atteré. Il savait que Vrizag était encore plus fou que lui, mais il n'avait aucune chance contre six de ces monstres. Vrizag agrippa fermement ses deux épées, et para la première attaque. Les démons portaient de gigantesques haches ainsi que des armures complètes. Seules leurs horribles têtes étaient à découvert. Vrizag ne fit ni une ni deux, et riposta à l'attaque portée en décapitant net un de ses ennemis.
- Venez! Osez seule...
Le guerrier n'eût pas le temps de finir sa phrase. Une énorme fissure était ouverte en son dos. Un des démons venait de l'attaquer par derrière, fatalement. Vrizag haleta, un jet de sang lui dégoûlinant de la bouche. Il n'eût le temps d'esquisser le moindre geste qu'un deuxième coup lui fut porté, puis un troisième. Les cinq démons frappèrent le corps sans vie avec une rage démentielle.
Prometheus vit la scène. Sa respiration se fit plus rapide. La colère s'insufflait peu à peu en son coeur. Son ancien instructeur et ami venait de se faire découper en morceaux...Il attrapa fermement son épée. Il allait les décimer, les mettre en pièces comme ils venaient de le faire...Non. Non, il ne fallait pas céder. Quitter son poste ne ferait que condamner Korby. Un ami venait d'être perdu, mais briser les plans ne ferait que causer d'autres pertes.
Quatrième minute.
Vrizag avait fait gagner quelques secondes précieuses. Néanmoins, l'état de Korby s'aggravait. La poudre scintillante sur ses mains brûlait, s'incrustant dans ses mains. La douleur se lisait sur son visage, il transpirait, respirait de plus en plus fort. Mais il ne céda pas. Il fallait rester concentré. Requiem ne pouvait rien faire. Aucune magie ne pouvait interférer avec celle du sorcier. Les démons étaient maintenant proches. Prometheus allait avoir sa vengeance, ou causer la perte de Morocc s'il faillissait à celle-ci. Il invoqua la lumière sur son bouclier avant de le lancer sur la première créature. Le bouclier fusa sur la bête et traversa l'armure. Il ressortit de l'autre côté, tâché de sang, avant de revenir à la main de son porteur, inhabité de toute lumière. Le démon tomba comme une masse. Quatre restants. Ils attaquèrent tous en même temps. Au lieu de se défendre, Prometheus remit son bouclier sur son dos, libérant sa main gauche. Il frappa fermement le sol avec. De son corps entier jaillit une sphère de feu, se propageant sur quelques mètres. Ces armures ne protègeraient pas les démons. La vague de feu les traversa, brûlant leurs corps maudits. Se relevant, Prometheus attrapa son épée encore enflammée. De sa lame ardente, il frappa en plein torse le premier venu. Encore sous le choc, les ennemis étaient incapables de se défendre. L'épée transperça le coeur. Se retournant, il frappa celui qui était dans son dos à l'aide de son bouclier. L'armure fut broyée, les côtes du démon lui rentrèrent dans le torse. Il en restait encore deux.
- Lex Aeterna!
Prometheus frappa le démon à la tête. Le démon esquiva, mais reçut tout de même la lame au torse. Mais alors que Prometheus achevait son geste, une deuxième lame frappa exactement au même endroit, avec les mêmes vitesses et précisions. On aurait pu voir l'ombre du paladin frapper également. Mais la blessure n'était pas illusoire. Le démon ne survécut pas au deuxième coup.
- Tu admirais le spectacle?
- Tu ferais mieux de me remercier! Tu as lâché ta surveillance. Ils en ont profité pour attaquer.
- Il en reste un.
- Retourne aux côtés de Korb. Exorcismus!
Deux étoiles de lumière jaillirent des doigts du prêtre et se jetèrent au cou du démon, tournoyant autour. Les tours rapides finirent par créer un anneau. Peu à peu, il se resserra, étranglant l'engeance. Un terrifiant bruit sortit de la bouche encore animée du monstre, alors qu'une âme en sortit.

Sixième minute.
- Courage, guerriers...Deux minutes encore!
Les autres démons restaient captivés par l'armée décroissante d'humains. La victoire était proche pour eux, le nombre d'humains décroissait. Le bain de sang les aveuglait, au point d'ignorer complètement le trio. Leur tour veindrait, leur sang se répandrait aussi. Un seul se détacha du groupe. Il portait à ses hanches une ceinture de potions. En détachant une, il claqua des doigts. Le bouchon s'enflamma. Il jeta alors la fiole en direction de Prometheus. Ce dernier se retourna trop tard. La fiole lui explosa en plein cou. Par chance, son oeil restant ne fut pas touché. Mais le contenu se déversa sur son torse, échappant à sa protection première. Une chemise n'allait pas empêcher le liquide de se déverser.
Un cri.
La fiole contenait de l'acide. De l'acide qui était entré directement en contact avec le cou et le torse du paladin. Il sentait que sa gorge commençait à brûler. Du sang commença à couler à l'intérieur de son armure, ainsi qu'au niveau de son front et de sa bouche. Il fallait agir vite. Si l'acide pénétrait jusqu'aux organes, il pourrait circuler librement au coeur et au cerveau. Il fallait se soigner. Prometheus avait appris cela. Cependant, il fallait prononcer une formule afin d'invoquer l'énergie requise. Mais l'acide le brûlait trop. La plaie à son cou ruisselait de sang, il semblait sur le point de s'étrangler sur place. Il chancela. Il ne fallait pas faiblir. Vrizag ne pouvait pas mourir pour rien! Pourtant, commencer rester debout longtemps avec un trou grandissant au cou?
Quelque chose lui attrapa fermement la nuque. Un effet secondaire? Allait-il à présent se retrouver paralysé?
- Imposito Manus!
Cette formule lui était familière. Il l'avait apprise alors qu'il venait d'entrer dans les ordres saints. Une formule de soin. Venant de lui-même, elle ne serait assez puissante pour combler d'un coup ce mal. Mais venant d'un haut prêtre...
- Est-ce cela que je devais admirer? Un ami qui s'étouffe dans son propre sang?
Encore une fois, Requiem venait de lui sauver la mise. Ses talents de soin était nettement supérieurs à ceux de Prometheus. Déjà ce dernier sentait la blessure se refermer. La main posée sur sa nuque causait une parfaite sensation de bien-être. Tous ses maux s'évanouissaient. Il allait bien mieux, était prêt à reprendre le combat.
Septième minute.
L'armée humaine fondait sous le joug des démons. Les nécromanciens, usant de leurs pouvoirs occultes, affaiblissaient gravement les survivants. Les guerriers infernaux n'avaient alors plus qu'à les achever. Cependant, trois personnes restant collées et à l'écart intéréssaient les engeances. Un nécromancien les pointa du doigt, et la horde se jeta sur le trio. L'armée voulut réagir, mais deux mages scandèrent quelques paroles, et un épais brouillard noir tourbillona autour des survivants. Le tourbillon fit perdre l'équilibre aux guerriers. Des plaintes se firent entendre à l'intérieur.
- Qui hurle? Clama un soldat.
- Eux?
- Non! Ce n'est pas la voix de Prom!
Les cris venaient du brouillard lui-même. Destinés sûrement à troubler les soldats. Le nuage tournant autour d'eux, les hurlements venant de toute part, les ténèbres...Tout ce qu'il fallait pour perdre un groupe. De quoi les occuper assez longuement pour qu'ils ne puissent venir en aide au petit groupe.
- Pourrons-nous les tenir? Demanda Requiem.
Prometheus secoua la tête lentement.
- Nous le pourrions...Mais le moindre choc déstabilisera Korb.
- Il n'y a rien d'autre à tenter. Nous n'allons pas nous laisser faire.
- Que font les autres...Pourquoi ne sont-ils pas là...
- Feu à volonté!
Cette voix...Le groupe la connaissait. Une voix d'ordinaire timide, mais qui savait se faire entendre lorsque cela était nécessaire.
Un nuage de flèches s'abattit sur la troupe de démons, en éliminant la moitié d'une volée.
Olmuradiel. Accompagné de la belle Chendra, ainsi que d'un escadron entier des archers de Payon. Leur arrivée était providentielle. Quelques secondes de plus, et le trio était englouti sous un flot de monstres. L'armée démoniaque était déroutée. A peine un régiment était-il vaincu qu'un autre arrivait, en pleine forme, attaquant à distance, et ayant déjà décimé la moitié des leurs. Qui attaquer en premier? Vers qui se tourner? Les guerriers se tournèrent vers les nécromanciens. Prometheus saisit cette chance. Ainsi donc, sans leurs mages, ils ne savaient plus comment agir. Il suffisait donc de percer les lignes déroutées, et de les abattre d'un coup sec. Le paladin voulut s'élancer, mais une voix lui parla à cet instant même.
- Ne bouge pas.
La voix de Korby...Mais beaucoup pls grave et caverneuse. Ses veines étaient gonflées, ses mains rouges de sang.
Le sortilège était prêt.
- Requiem.
Requiem ne se fit pas prier. Il croisa les bras sur sa poitrine. Puis il murmura quelque chose. Ses yeux devinrent blancs comme neige. Il se leva, et fixa chaque personne de son camp. Bientôt, tous furent recouverts d'une aura blanche. Une protection.
- Et les prisonniers du brouillard? On ne peut les laisser comme ça!
Requiem fixa le brouillard. Il écarta les bras. Le nuage vira du noir au blanc.
- Stellario...
Ce fut au tour du ciel de s'assombrir.
- Legio...
La terre se mit à trembler.
- Spirituuu!
Du ciel une brèche s'ouvrit. Une brèche énorme. Gigantesque. Chacun, humain comme démon, leva la tête. Korby était entouré d'un tourbillonante colonne changeant de couleur, allant du noir à l'indigo. Le sable volait autour de lui. De la brèche sortit un immense météore.En même temps, le sol se fissura, craquela. Tout autour de l'ombre générée par le corps céleste, la terre s'ouvrit. Le seul endroit épargné fut la tâche blahcne, l'aire de protection des guerriers. La terre s'affaissa jusqu'à un mètre plus bas. Une colline se tenait vers le centre, là où se tenaient les guerriers. Les démons ne pouvaient plus fuir de l'immense météore qui allait impitoyablement s'écraser sur eux.
Plusieurs cris démoniaques, une tentative vaine de créedr une barrière magique venant des nécromanciens, puis un fracas épouvantable. Le bruit fit tréssaillir tout le monde. Un autre encore plus épouvantable se fit entendre, celui des os broyés. Les plaintes s'étouffèrent net. Les fracas de météore ne touchèrent pas le sol une seconde fois. Leur poussière retourna au ciel, et se dispersa vers les autres portes de Morocc. Il y avait encore des formes de vie vivantes...
- Requi! Comment cette poussière va-t-elle faire la différence?
- Ma première protection ne visait qu'à nous protéger du gros morceau. Korby contrôle chaque morceau de ce qu'il reste désormais. Quitte à savoir comment il fait...

- Maître Omega! Que faisons-nous contre ceci?
Omega et ses troupes avaient jusque là réussi à repousser glorieusement l'assaut des démons, mais une nouvelle vague venait d'arriver.
- Mais d'où sortent ces engeances...
Un nuage marron passa alors par-dessus la tête d'Omega et Sam.
- Et ça, d'où ça sort? Demanda Sam.
La poussière alla directement contre les démons, se fracassant sur eux. Chaque étincelle suffit à faire tomber un monstre entier d'un souffle. D'un souffle de vent, une porte entière venait d'être dégagée. Omega était bouche bée.
- Je ne connaissais ce sort que par écrit...Qui a pu libérer un tel déchaînement?
Il n'eut pas le temps d'y réfléchir. Un paladin arriva, chevauchant un peco, animal volatile aux longues plumes colorées, vivant dans le désert. L'animal avait pour tous rênes une simple corde dans le bec. Le paladin chevauchait sans selle. Il arrivait visiblement à la hâte. D'un mouvement de bras, il attira l'attention des deux chefs des errants.
- Erudit! Tes hommes sont-ils encore frais?
- Evidemment! Répondit Sam. Nous prends-tu pour des enfants?
- Alors amenez vos troupes et suivez-moi. Il reste une porte à défendre.
Les troupes se retrouvaient maintenant en masse devant la porte. Archers de Payon, Errants de Midgard, guerriers de Morocc, un groupe d'aventuriers ainsi qu'un trio légendaire, l'issue ne faisait plus l'ombre d'un doute. Les démons le savaient. Ils n'étaient maintenant guère plus d'une dizaine face à une armée. Ils voulurent battre en retraite, mais ils n'allèrent pas bien loin face à plusieurs magiciens et une troupe d'archers menés par Olmuradiel.
Morocc était sauvée.

Chapitre XVI

- Morocc ne pourra jamais rembourser sa dette envers vous tous.
Krelos s'était tourné vers chacun, même les Errants.
- Peut-être valez-vous plus que nos écrits le prétendent.
- Peut-être ne devriez-vous pas vous fier à des écrits pour juger des personnes, répondit Sam froidement.
- Je ferais attention, répondit le gardien avec un sourire.
Il tendit la main à Omega. Celui-ci la fixa un moment, haussant un sourcil, puis la serra.
- Beaucoup des nôtres sont tombés...
- Et fatigués, insista Sam.
- Qu'ils restent aussi longtemps qu'ils le veulent. Nous ferons notre possible pour restaurer ceux qui peuvent l'être.
Krelos se tourna alors vers Prometheus.
- Tes amis et toi êtes les bienvenus à jamais.
- Merci, mais nous ne resterons pas longtemps. Kelam est affaiblie, il faut en profiter.
- En profiter pour?
- Chercher le maximum d'informations possibles. Comment une simple inconnue que personne n'a jamais entendue a-t-elle pu déclencher tant de catastrophes?
Omega leva brusquement la tête.
- Ome...Allons voir nos hommes.
Il resta silencieux un moment.
- Ome?
Il hocha la tête
- Oui...Chuchota-t-il, troublé. J'arrive.

- Comment va Korb?
- J'ai pu récupérer ses mains, je lui ai bandé la tête. Il se repose. Je ne pense pas qu'on pourra partir avant plusieurs jours.
- Parle pour toi.
Requiem, Prometheus et Olmuradiel se retournèrent comme un seul. Korby était debout, tête nue.
- Mais comment...Bégaya Olmuradiel.
- Ca valait la peine que je me décarcasse à te couvrir de pansements.
- Oh, je t'en prie. Je ne vais pas m'écrouler deux semaines pour un sort. Plus jamais.
Prometheus, lui, souriait. Son ami venait d'accomplir un véritable exploit. Non seulement il avait utilisé un sort normalement largement au-dessus de ses compétences, mais en plus il s'en était remis en moins de vingt-quatre heures. Korb capta l'expression de son ami et sourit de manière ironique.
- Olmur, préviens les autres...Nous partons. Je dois m'entretenir avec ces messieurs.

Le groupe était dehors. Aucun habitant de Morocc ne restait calme devant le sorcier. Quel éclatement de puissance...
- Eh! Vous avez mis le temps.
Un homme, adossé au mur, les bras croisés, souriant, les attendait.
- Alors c'était toi. J'aurais dû m'en douter.
- Qui d'autre pouvait déclencher un tel bouleversement magique, Kulgan?
- N'attrape pas la grosse tête.
Le mystique tapa l'épaule de son ami.
- Prêts?
- Un instant.
Le groupe s'arrêta devant les nouveaux interpellateurs. Un érudit et une assassine. Omega et Sam.
- Pouvons-nous vous accompagner?
L'érudit avait un sac à son épaule. Il portait un bandeau à ses cheveux, ses vêtements étaient lavés du sang de la bataille de la veille.
- Vous recherchez des informations sur Kelam, poursuivit-il. Je sais où vous amener.
- Vous avez prouvé votre valeur au combat, répondit Mica.
- Mais...Et vos hommes? Demanda Chendra.
- Nous leur avons parlé, répondit Sam. Ils resteront ici le temps de récupérer. Ils n'ont plus besoin d'être guidés pour la survie.
- Et votre fils? Demanda Maeva.
- Il faut savoir faire des sacrifices...Nous avons vu de quoi était capable Kelam. Nous ne pouvons rester les bras croisés en attendant notre sort. Et puis, nous le l'abandonnons pas. Nous avons bien l'intention de le revoir sous peu.
- Et bien, puisque tout est arrangé...Commença Requiem.
- Bienvenue à bord, continua Kulgan.
- Nous vous suivons, enchaîna Korby.
- Guidez la voie! Finit Prometheus.
Omega et Sam sourirent.
- Nous partons vers Prontera. Leur librairie sera enrichissante.
- En espérant qu'elle tienne encore debout...
- Que veux-tu dire, paladin?
- Je veux dire, érudit, que Prontera a été attaquée par les mêmes démons il y a peu, et qu'il n'y a pas beaucoup d'espoir que nous puissions y trouver quelque contenu.
- Nous pouvons toujours essayer, qui sait.

La route de Morocc verrs Prontera n'était pas bien longue. Quelques jours de marches suffisaient. Un jour seulement à dos de peco. La ville du désert en avait fourni un pour chaque aventurier. Un présent bien pratique.
- Dis-moi, l'érudit...
- Oui, paladin?
Prometheus et Omega avaient pris pour habitude de se surnommer ainsi.
- Que comptes-tu trouver dans les livres de Prontera?
- A l'évidence, nous ne sommes pas de taille face à Kelam. Et je doute qu'elle nous laisse du temps pour nous entraîner. Nous aurons besoin de forces prêtes.
- Des alliés? Demanda Chendra.
- Plus ou moins...
- Clarifie tes propos, je te prie, insista Korby.
- Nous aurons besoin de trouver des objets, pouvant convoquer nos alliés...A partir de l'autre monde.
Le groupe ne comprenait pas. Chacun arborait une expression de surprise.
- Kulgan, continua Omega, peux-tu les éclaircir?
Le mystique hocha la tête. Il était le seul à avoir compris la signification des propos de l'érudit.
- Prom...Tu te souviens de notre discussion au sujet de ton épée?
Prometheus acquiesa.
- Sors-là.
Le paladin s'éxécuta. A peine la lame fut-elle sortie du fourreau qu'Omega la dévora des yeux, demandant à la voir de plus près.
- Est-ce de cela que tu parles, Omega?
- Tu as vu juste, Kulgan. Je ne pensais pas qu'un tel objet serait aussi près.
- Prom, continua le mystique. Tu puises de cette épée de grandes forces. Mais ce n'est pas tout. Rappelle-toi d'Izlude. Un esprit t'avait aidé et conféré une puissance inouïe.

Kulgan marqua une pause, le temps que chacun se remémore les faits.
- Tu as été aidé par nul autre que l'ancien maître de cette lame, le légendaire Vastrazar Silverblade.
- Je ne vois toujours pas le rapport avec une quelconque quête d'objet, protesta Maeva.
- Les esprits des anciens héros habitent le même monde que les autres...Néanmoins ils ne répondent pas à toutes les suppliques des mystiques, à moins que ces derniers ne soient d'une puissance spectaculaire. Ils n'aident que lorsqu'ils sentent une grande puissance à l'oeuvre. Soit cette puissance est tirée d'un mystique surhumain...
- Soit d'un objet ayant appartenu à la légende concernée, termina Omega, rendant l'épée à son propriétaire. Vastrazar ne se serait pas laissé convoquer par un banal mystique s'il n'avait pas senti sa propre aura, celle qu'il avait laissé sur l'arme qu'il avait tant de temps brandie.
Il se tourna vers Kulgan.
- Sans offense, sourit-il.
- Aucun mal.
- Mais quel besoin de livres? Demanda Requiem. N'as-tu pas de connaissance sur le sujet?
Omega soupira.
- Mes connaissances datent de plusiseurs années. De plus, je ne connais pas l'emplacement exact de chaque pièce que nous allons rechercher. J'ai passé plusieurs années sans pouvoir m'approcher de n'importe quelle ville.
- Ta renommée était-elle si grande?
- Morocc a beaucoup d'influence sur les villes alentours. Quelques mots et nous voilà interdits de séjour. Heureusement, nous n'étions pas recherchés.
- Il n'aurait manqué plus que ça, grommela Sam.

A la soirée, la troupe rejoignit la plaine séparant Izlude et Prontera. Prometheus regarda l'est, nostalgique. Sa ville natale, Izlude. Son maître d'armes Vrizag...Le dernier souvenir de lui n'était autre qu'un corps tranché en morceaux, avant d'être enseveli sous un gigantesque météore.
Prontera était bien moins vivante qu'avant. La capitale était maintenant une zone de survie. Les habitants cherchaient dans les décombres de quoi vivre. Seuls quelques bâtiments, certains de fortune, tenaient debout.
- La nuit est presque noire. Mieux vaut attendre demain pour aller à la librairie.
- Alors ne nous attardons pas ici. Mieux vaut ne pas attirer l'attention.
Prometheus avait parlé d'une voix grave. Prontera ne le rassurait plus.
- Mica. continua-t-il. Tu veux bien me suivre?
- Pourquoi?
- Tu as plus de facilités dans ce milieu que moi.
Prometheus pointa du doigt une taverne encore debout. Mica haussa les sourcils, les épaules, et descendit de son peco.
- Attendez ici. Nous tâcherons de ne pas être longs.
L'ambiance de la taverne était terne, les visages maussades. Personne ne prêta attention aux deux entrants. Les gens étaient pour la plupart seuls à leur table, marmonnant des mots, les lèvres à moitié collées à leur chope. Des mots clamant la lassitude, le désespoir, la solitude...Beaucoup ici avaient perdu des êtres chers, leur foyer, leur vie.
- Il ne reste plus rien...Tout a disparu.
- Tu te tourmentes trop.
Le premier était un homme d'une quarantaine d'années à vue d'oeil, les cheveux noirs, les sourcils épais, l'oeil sombre. La tristesse et la mélancolie se lisaient sur son visage.
- C'est facile pour toi de dire ça. Tu n'as rien perdu. D'ailleurs, tu n'as jamais rien eu à perdre.
Le deuxième était bien plus vieux, une longue barbe blanche, et une béret sur la tête.
- Il te reste ta vie. Tu devrais la savourer, au lieu de te plaindre et de te saoûler.
- Ma vie n'est plus rien sans ce que j'ai perdu. Ma femme, mon fils, ma boutique...
- Tu vivais bien sans les avoir avant, n'est-ce pas?
- Avant, c'était différent! Ragea l'homme. Et arrête avec ta philosophie. Tu n'imagines même pas ma souffrance. Et vous, vous avez quoi à nous regarder? Ca vous intéresse ce qu'on raconte?
La fin du message était destinée à Prometheus et Mica, qui regardaient la table avec attention.
- Vous n'avez pas l'air au bord du coma. Nous aurions quelques questions.
- J'ai pas de temps à perdre à donner des réponses à je ne sais qui, clama l'homme aux cheveux noirs.
- Qu'as-tu de mieux à faire? Demanda Mica. L'homme faillit s'étouffer dans sa bière. Pourtant...Cet homme avait raison. Prometheus s'assit à la table. Mica prit une chaise, puis se retourna. Une partie de cartes était jouée à une autre table. Un jeu d'argent. Une carte était dévoilée. Il fallait la trouver parmi les deux autres. Ignorant totalement les paroles de son ami et des deux personnages, il rejoignit l'autre table.
- Avez-vous pu constater l'étendue des dégâts? Commença Prometheus.
- Ca, je les ai vus de près. J'aurais préféré ne rien voir.
- Que voulez-vous savoir, mon ami? Demanda le vieillard. Celui-ci abordait une attitude étonnante. Il avait le sourire aux lèvres dans cette zone. Comme si la misère ne l'atteignait pas.
- Allez, misez! Lança l'homme à la seconde table. L'animation était présente à au moins un endroit.
- je voudrais savoir si la librairie est toujours debout...
- Je mets cinquante zenys, annonça Mica à l'autre table.
- Non. Elle n'a pas survécu. Comme les trois quarts de la ville, d'ailleurs. Autre chose?
Cheveux noirs était visiblement exasperé de cette discussion. Il n'avait guère besoin d'un étranger pour lui rappeler que la ville était morte et qu'il avait tout perdu.
- Hmm, t'as de l'allure toi! Allez, attention, voilà ta carte! C'est parti, on la retourne, on mélange, on mélange...
- Aucun livre sauf?
Le vieil homme sourit.
- Mon ami, si vous étanchez ma soif, je vous dirais ce que vous voulez savoir.
- Comment pouvez-vous savoir ce que je veux?
- Ne vous en faites pas.
Prometheus sourit.
- Je pensais que vous seriez...Coopératif de nature.
- Mon ami a raison, je n'ai jamais rien eu à perdre...Car tout m'a été offert, finit-il avec un clin d'oeil.
Le paladin appela la serveuse.
- Servez à boire à ces deux messieurs. Je prendrais du rhum.
- On a plus de rhum.
- Qu'avez-vous dans ce cas?
- Vous pensez que j'ai le temps de vous énumérer une liste des vivres restantes? On sait même pas s'il reste à manger dans nos maisons.
- Trois bières, mademoiselle, je vous prie, calma le vieil homme. A l'évidence, l'ambiance n'était plus du tout la même à Prontera.
- Nous n'avons plus rien à envier au district de Lightalzen, reprit l'homme aux cheveux sombres.
- Ah, pas de chance! Tu auras peut-être la bonne carte la prochaine fois!
- Ouais...La chance, hein? Dit Mica en haussant les sourcils, l'air narquois.
Il attrapa les cartes restantes. Bien évidemment, la sienne n'y était pas.
- Tayzo, Enkel. Débarassez-moi de ce curieux.
Deux hommes massifs sortirent des dagues. Le tenant du jeu en sortit une aussi. Mica ne prit même pas la peine de sortir son arme. D'un geste, il agrippa la chope de bière posée sur la table et la fracassa sur le crâne du premier. Il se jeta sur le second, lui faisant perdre l'équilibre en lui tombant dessus. Il lui asséna alors un violent coup de poing qui fit perdre connaissance au deuxième. Le manieur de cartes voulut alors le poignarder dans le dos, mais Mica ramassa la dague du deuxième agresseur, et se retournant comme une ombre, la planta dans le bassin du dernier assaillant. Personne dans la salle n'avait réagi à l'agression. Rien d'autre que leur personne ne les préoccupait maintenant. Ils ne cherchaient plus les ennuis, ne se souciaient plus du bien ou du mal.
- Oh, Mica, interpella Prometheus. Tu ne peux pas faire moins de bruit?
- Je te demande pardon, ironisa Mica.
- Je t'en prie.
Prometheus sourit et revint à sa discussion. Mica tourna la tête. Trois personnes à une table le fixaient. Deux hommes, une femme. Il les regarda un instant, avant de retourner vers le paladin. Il lui tapa l'épaule, pour le prévenir qu'il sortait.
- Les livres de Prontera ne sont plus utilisables...Mais il existe un bastion du savoir, où chaque livre, chaque parcelle de savoir peuvent être trouvés...Tous les imprimés du monde ont un exemplaire là-bas.
- Quelle est cette ville, ami?
- Yuno, jeune homme, Yuno...Mais la route est longue...
Prometheus jeta quelques pièces sur la table, pour payer les boissons. Il salua les deux hommes et partit. Lui aussi fut fixé par les trois personnes de la table du fond.
- Alors? Demanda Korby.
Prometheus et Mica se regardèrent.
- Sans histoires, sourirent-ils.
- Où allons-nous?
- Yuno.
Le groupe si'mmobilisa.
- Tu imagines la distance? Tu ne veux tout de même pas que nous y aillions maintenant?
- Pourquoi pas?
- Tout le monde n'a pas ton endurance, Prom, soupira Kulgan.
- Mettons tout de même le plus de distance entre cette ville fantôme et nous. Nous ne dormirons pas longtemps si nous devons chasser un voleur toutes les heures.
Le groupe acquiesa. Izlude disposait de machines volantes, une invention époustouflante. Peu de personnes connaissaient leur fonctionnement. Demain, ils pourraient emprunter l'une d'elles pour partir. En sortant de la ville, cependant, trois personnes les attendaient. La troupe s'arrêta. Leur visage était peu visible, mais on pouvait distinguer leurs formes. Un guerrier en lourde armure sur un peco, une lance en main et une lourde épée accrochée à son dos, une femme avec une rangée de couteaux pendant à sa ceinture, les tibias, les avant-bras et le torse en armure, mais le reste dévoilé, et un dernier, portant un lourd arc sur son dos, une mèche de cheveux rouges lui tombant sur l'oeil.
- Vous êtes les personnes du bar? Lança Mica. Que voulez-vous?
- Vous avez beaucoup voyagé, commença l'homme sur le peco. Les rumeurs disent que vous avez tué les démons qui ont ravagé la ville et protégé Morocc. Nous devons savoir si cela est vrai.
- Pourquoi voulez-vous savoir cela? Répondit Maeva.
- Répondez...S'il vous plaît.
L'assassine aux côtés de l'homme en armure avait mis longtemps à prononcer ces derniers mots.
- Oui, c'est nous, dit alors Requiem.
- Ces chiens ont dévasté nos foyers. Ils ont voulu nous tuer. Nous avons pu résister, et par miracle, ils sont partis vers Izlude d'un coup, nous laissant la vie sauve. Nous devons nous venger. Vous semblez puissants. Laissez-nous venir avec vous.
La troupe se regarda longuement. Des inconnus voulant les rejoindre...
- Pourquoi nous ferions-vous confiance?
- Nous saurons prouver notre valeur.
- Vous saurez affronter ce que nous allons combattre? Insista Korby. Il ne s'agit pas d'une promenade.
- Nous n'avons plus grand chose à perdre. A trois, nous n'avons aucune chance. Avec vous, nous pourrions nous entraider.
- Il est normal que vous ayiez quelques difficultés à nous faire confiance, mais ne craignez rien. Nous vous montrerons de quoi nous sommes capables. Nous vous montrerons que nous sommes dignes de confiance.
Prometheus regarda à sa droite, puis à sa gauche. Ses amis hochèrent la tête ou haussèrent les épaules.
- Si vous êtes si forts que vous le prétendez, et si vous êtes loyaux, votre aide est bienvenue, commenta le paladin. Comment vous nommez-vous?
Les trois sourirent, et le guerrier prit la parole.
- Je suis David, chevalier de Prontera. Voici mes amis de longue date, Ness et Tung.

Voilà deux gros chapitres, désolé si certains passages sont mauvais, je n'étais pas très concentré.

Ca m'énerve, la discussion entre les deux types au bar de Prontera, j'avais trouvé une philosophie entière pour les deux et j'l'ai perdue pendant la nuit, résultat ils blablatent juste un court instant...

J'commence à trouver un truc pour le chapitre 17, l'inspi vient peu à peu.

thank you man, et n'oublie pas que si un jour tu est en manque d'inspiration, je possede un breuvage magique à base de chartreuse qui pourra tout aranger !!!

J'attends toujours l'envoi du breuvage magique ! XD ( avec impatience en plus ).

Oh oh ! mais qui sont ces mistérieux aventuriers ??
Vla que Dada, Ness et Tung débarque il était temps !

On veut du sesk !!!

Désolé, pas d'bras, pas d'chocolat!

Sous-entendu, pas de chartreuse, pas de Korbysex è_é. ( Tu vas donc être déçu quant à ce qui est en train d'être écrit )

Snif...

y va bien falloir qu'on s'organise ca un jour quand meme
En plus chui jamais aller a Paris